article paru le 5 septembre dans le journal L’Objectif
Vendredi 12 septembre vers 18h, une centaine de fribourgeois emmenés par Point Cardinal, syndic de Fribourg en tête, se rendront en cortège à l’inauguration de la Brasserie Le Cardinal à Neuchâtel. Une superbe brasserie rénovée sous l’impulsion de nouveaux tenanciers qui ont tenu à conserver le nom « Le Cardinal » (au lieu de reprendre l’une des anciennes appelations « Les Catelles ») afin disent-ils de « soutenir un peu les gens de Fribourg et de lancer un clin d’œil à la Romandie »
Michèle Merlotti – qui s’est associée à Philippe Girardier pour reprendre ce joyau – a été sensibilisée, pour ne pas dire révoltée, par les événements économiques qui ont secoué Neuchâtel : l’assurance de la Neuchâteloise vendue à la Winterthur, les chocolats Suchard rachetés par Jakob, plusieurs entreprises horlogères rachetées avant d’être démantelées. « Après ce qui s’est passé à Neuchâtel, je me suis sentie très solidaire des Fribourgeois » assure-t-elle.
Un fleuron de la ville
Mme Merlotti – une femme dynamique qui se définit comme une « célibataire endurcie après deux mariages » a eu un véritable coup de foudre pour cette brasserie, située à la rue du Seyon 9, qui a retrouvé son splendide décor de 1905. Le bâtiment qui est, aux dires de l’ancien archiviste cantonal Jean Courvoisier, « un des fleurons de la ville » est classé monument historique. Il a été construit en 1733. Dès 1907, le locataire n’était autre que la brasserie Cardinal de Fribourg, qui l’a exploité jusqu’en 1940 par l’intermédiaire d’un gérant qui reprit alors le bail à son compte. De 1971 à 1997, l’établissement a été exploité par Claude et Marilou Thalmann, anciens tenanciers du Peuple à Fribourg.
Atmosphère « début de siècle »
Dans une atmosphère « début de siècle » (des fresques sur Catelles, Jugendstil), les nouveaux tenanciers vont proposer une cuisine variée, ambitieuse par sa qualité. Par exemple, tripes à la neuchâteloise, poireaux à la neuchâteloise, plateaux de fruits de mer, moules au curry ou marinière, ou terrine de foie gras. Des desserts à la cuiller et des tartes maison (Le Cardinal aura son pâtissier). Et surtout un plat du jour correspondant au jour de la semaine. Le jeudi ce sera toujours le pot-au-feu. Le bar à vin sera approvisionné par un marchand qui va lui-même se fournir chez les producteurs.
Des français à la cuisine
« La cuisine sera tenue par des français dont un Toulousain (confits et cassoulets)). On va y faire des produits de qualité, accessibles aux bourses actuelles », garantit Mme Merlotti, qui compte aussi sur la grande carrière professionnelle de son associé pour relever le défi (jma).
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